A la longue, la routine de l’installation du télescope devient pénible: transporter le matériel (et une monture EQ-G et un télescope 250/1000 à 15kg chacun ca commence à faire), aligner avec le pôle, faire le focus parce que l’appareil photo doit être enlevé pendant le stockage, peut prendre une heure, parfois plus les mauvais soirs ou les étoiles ne sont pas bien visibles. La solution c’est d’avoir un poste fixe dans un observatoire.
Vient donc ma semaine de vacances et le projet commence. Mon but était de faire d’abord du semi fixe pour tester plusieurs emplacements. Je n’ai donc pas construit de pied en béton pour la monture: je garde le trépied pour l’instant. N’ayant pas beaucoup de place et un petit budget, je me suis orienté vers un micro-observatoire façon boite.
J’ai mesuré le télescope à l’horizontale et décidé de faire un cube de 1200mmx1200mmx1200mm. C’est juste mais passer a plus grand demanderait beaucoup plus de matériaux.
La structure de base est faite de poutres de 70mmx70mm et les murs de planches de 19mmx15mm. Ca va être lourd, mais il faut du solide pour survivre toute l’année exposé aux éléments.
Au final on a une boite. Je n’ai pas mis de porte parce que je ne pense pas devoir entrer trop souvent une fois tout installé et configuré. Si besoin est, je peux démonter une face facilement avec un tournevis.
Maintenant, je rencontre le premier problème: je n’ai pas pris en compte tous les mouvements du télescope. Dans 1200mmx1200mm, certaines rotations sont trop près des bords quand on ajoute la lunette d’autoguiding. Je ne l’avais pas montée lors de mes mesures du télescope. La solution est de monter le télescope pour qu’il puisse passer au-dessus des bords de la boite. Mais ca veut aussi dire qu’il ne pourra pas revenir a une position de repos sous le bord supérieur comme originalement prévu.
Il va donc falloir un couvercle beaucoup plus haut pour que le télescope se range à l’oblique. Je change le design et j’ajoute un couvercle de 600mm de profondeur.
Au final, l’observatoire fait 1800mm de haut au lieu de 1200mm.
Évidemment, ce changement de plan apporte ses problèmes: le couvercle, qui ne devait être qu’une planche d’OSB3 de 12mm pèse maintenant 40kg. J’avais prévu de simplement mettre des charnières et un cadenas pour fermer le couvercle, mais il est impossible d’ouvrir le nouveau couvercle à cause de son poids.
Deux solutions sont possibles: faire un toit roll-off pour que le couvercle coulisse sur un rail et ouvre l’observatoire, ou couper le couvercle en deux pour qu’il soit plus léger (solution suggérée par ma femme). Le roll-off a le désavantage que le couvercle gênera la vue du télescope à moins qu’il aille très loin. C’est compliqué et ca commence à prendre beaucoup de place. J’ai donc opté pour la scie et j’ai coupé le couvercle en deux pour qu’il s’ouvre en deux parties.
Les problèmes:
– Couper le couvercle en deux veut dire que l’étanchéité va être plus problématique. J’ai utilisé des bandes adhésives pour fenêtres entre les deux moitiés, mais l’accumulation d’eau sur le haut risque de pénétrer.
– Le télescope perd un peu de mouvement à cause des bords de la boite par rapport à une utilisation sur trépied.
– La planche OSB3 est très lisse et les pieds du trépied bougent facilement. Il va falloir que je les bloque pour éviter de devoir refaire mon alignement polaire chaque fois.
On verra à l’utilisation s’il y en a d’autres.
Première soirée:
– Installation du télescope et des accessoires.
– Définition des positions de park et unpark pour que le télescope dorme dans l’observatoire automatiquement.
– Définition de l’horizon utilisable dans EQMOD.
– Alignement polaire.
– Focus de l’appareil photo.
– Star Test des miroirs et de leur alignement.
– Photo test d’une galaxie.
Tout s’est bien passé, mais a pris du temps.
Reste à faire:
– Installer une prise à l’intérieur pour ne plus avoir de fil à l’extérieur.
– Installer un AP pour ne pas devoir connecter tous les périphériques au wifi un par un.
– Ouverture automatique du toit avec un vérin hydraulique?
Mise a jour: l’observatoire est peint.